Les associations d’habitant·es des Pâquis (SURVAP), de la Jonction (AHJ) et des Eaux-Vives (VAEV), trois quartiers faiblement végétalisés de la Ville de Genève ainsi qu’actif-trafiC ont présenté aujourd’hui des projets d’actions localisées de «végétalisation express» qu’ils ont transmis au Conseil administratif en l’invitant à les réaliser dans les prochains mois.
L’objectif est de faire fleurir des échantillons de «ville-jardin» dès la fin du printemps 2023 pour montrer symboliquement mais de manière très concrète et immédiate la direction dans laquelle devrait s’orienter l’espace urbain ces prochaines années, avec davantage de végétalisation et une diminution de l’espace accordé au trafic individuel motorisé.
Ces projets sont faciles et rapides à réaliser, bon marché et potentiellement réversibles si besoin, en plus d’être de présenter des potentiels d’action participatives avec les habitant·es qui pourraient, par exemple, contribuer à la plantation. Cela aura des effets bénéfiques directs à la fois pour contribuer à réduire l’effet îlot de chaleur et améliorer l’infiltration des eaux de pluie, mais aussi pour le bien-être des habitant·es ou encore pour améliorer la sécurité sur le chemin de l’école.
Le dossier ci-joint propose 4 à 5 lieux pour chacun de ces quartiers où la Ville de Genève pourrait réaliser très rapidement une dés-imperméabilisation et une végétalisation par des plantes vivaces, sur le modèle de ce qui a été réalisé à Nantes, sans forcément de plantation d’arbres, afin de ne pas entrer en conflit avec les réseaux souterrains.
Cette démarche aurait l’avantage de montrer de manière localisée et symbolique mais très concrète la direction dans laquelle souhaite aller la Ville de Genève avec sa Stratégie Climat qui fixe l’objectif de «transformer un tiers des places de stationnement dans les quartiers résidentiels» et «désimperméabiliser 10’000m2 d’espace public chaque année». Ces micro-projets permettraient de lancer concrètement cette dynamique.
La lenteur actuelle des procédures imprime un rythme d’action beaucoup trop lent pour la nécessaire transformation des espaces urbains face au changement climatique. Il s’agit d’accélérer les choses. L’initiative Climat Urbain (IN 182) propose justement de mettre en place des outils efficaces pour une adaptation rapide des villes du Canton. Le fait qu’une majorité du Grand Conseil ait récemment décidé de lui opposer un contreprojet implique par ailleurs une année supplémentaire de travaux parlementaires avant de soumettre l’objet au vote populaire : une année de perdue en pleine urgence climatique. Pour nos associations, les autorités locales peuvent et doivent agir avant, avec ce genre de projets.
Les propositions présentées proposent d’agir notamment sur 32 places de stationnement, soit seulement 0,15% du stationnement en surface en Ville de Genève (les rues de la Ville comptent 20’7000 places!), mais aussi sur des espaces déjà piétons ou encore des espaces «creux» (îlots asphaltés, etc.).
L’objectif est d’agir ici notamment dans des quartiers défavorisés du point de vue de la végétation (5% de canopée aux Pâquis, 9% à la Jonction) et en particulier sur des rues particulièrement minérales et où le trafic automobile est essentiellement constitué de véhicules à la recherche de stationnement. La démarche ne se veut pas exhaustive et de nombreux autres endroits pourraient être identifiés comme ayant un potentiel de végétalisation rapide.
Les associations lancent donc un appel aux autres associations d’habitant·es de la Ville et des communes urbaines du Canton pour qu’ils identifient également dans leur quartier les lieux qui pourraient faire l’objet de micro-projets de végétalisation express tels que proposés ici.
Télécharger les images en HD ci-dessous
Eaux-Vives — rue des Vollandes, 40
(Collectif Affluent)
Jonction — bvd St-Georges, 8
(Collectif Affluent)
Pâquis — rue du Levant, 5
(Collectif Affluent)