Communiqué de presse · Lundi 20 juin 2022
Plusieurs associations du quartier de Sécheron (Association de parents d’élèves de Prieuré-Sécheron, Collectif Sécheron, Ecole La Découverte) lancent une pétition pour demander d’améliorer la sécurité sur le chemin de l’école dans ce quartier particulièrement dangereux pour les piétons, en particulier les enfants. Le texte est lancé avec le soutien d’actif-trafiC et de l’ATE-Genève.
Danger sur le chemin de l’école
Dans l’état actuel, l’Avenue Blanc est un axe dangereux pour les piétons. Actuellement, dans les environs de l’école primaire de Sécheron, deux patrouilleuses scolaires sont présentes, une zone de circulation limitée à 40 km/h, ainsi que deux ralentisseurs sont en place. Malgré cela, force est de constater que la zone est dangereuse pour les enfants, alors même que la sécurité sur le chemin de l’école est un des objectifs de la Ville de Genève.
Nous déplorons tristement déjà deux accidents impliquant une voiture contre un enfant depuis le début de l’année 2022 devant l’école primaire de Sécheron, ce qui démontre que les mesures prises jusqu’à présent sont clairement insuffisantes.
Cette zone regroupe plusieurs crèches, un EMS, des écoles primaires, un restaurant scolaire, un cycle d’orientation, l’Espace de quartier Sécheron, une ludothèque, un parc de jeu, de nombreuses habitations, etc. Le moyen de locomotion des habitants du quartier est majoritairement la mobilité douce. Néanmoins un trafic motorisé important y est présent, notamment du trafic de transit qui perturbe dangereusement cette zone. De nombreux automobilistes utilisent en effet l’avenue Blanc pour éviter la rue de Lausanne.
Un temps d’attente interminable au feu rouge
La régulation des feux au croisement de l’avenue Blanc et de l’avenue de France est très en défaveur des piétons : ceux-ci attendent parfois jusqu’à 2 min 45 sec au feu rouge pour une phase de vert qui ne dépasse pas 14 secondes, ce qui ne permet pas de traverser en sécurité.
Selon l’Association Mobilité piétonne, le temps d’attente au feu rouge pour les piétons ne devrait normalement pas dépasser 30 secondes, et atteindre au maximum 40 secondes. Or, plus le temps d’attente au feu piéton est long, plus le risque d’accident est élevé puisque cela incite les piétons à traverser au rouge.
Sachant que cet axe est fortement emprunté par des enfants en dehors des heures de présence d’une patrouilleuse – notamment à la sortie du parascolaire à 18h – cela met encore une fois nos enfants en danger dans leurs déplacements quotidiens. Pour rappel, traverser une rue, surtout à forte circulation, constitue le plus grand risque d’accident pour les enfants.
Ralentir le trafic est nécessaire
Plus les véhicules vont vite, plus leur distance de freinage augmente et plus la probabilité de collision et de blessures graves pour les piétons est importante. C’est pourquoi la pétition demande que plusieurs rues du quartier soient mises en zone de rencontre à 20km/h permettant une meilleure cohabitation des piétons et des véhicules à moteur. La Ville de Genève avait semble-t-il depuis de nombreuses années un projet de mise en zone 30km/h du secteur, mais il n’a toujours pas vu le jour. Il faut désormais agir!
L’expérience le montre : les zones piétonnes favorisent l’échange, la convivialité et améliorent le sentiment de sécurité pour tous les habitants. Une augmentation des espaces de verdure pour rafraîchir le quartier est aussi un objectif important. Implémenter des «îlots verts» en lien avec le Projet «Cool City» est une nécessité, comme l’ont déjà amorcé le CO Sécheron, la Bande Verte, le Jardin Pédagogique dans la cour de l’école Sécheron. Notons que ce quartier est connu comme un des principaux îlots de chaleur urbains de la ville de Genève.
Des parkings sous-exploités à proximité
La zone à piétoniser sur l’avenue Blanc comprend des places de parking. Or, à proximité immédiate, par exemple, le P+R Sécheron, ainsi que le parking du Campus Biotech, pour ne citer que ceux-ci, sont actuellement sous exploités. Des accords pourraient être trouvés entre la Ville et les gestionnaires de ces parkings pour proposer des tarifs abordables pour les habitants du quartier.