Accorder la priorité aux moyens de transport peu gourmands en espace
La distribution de l’espace sur la route est très inéquitable, et cela de plus d’une manière. Les usagères et usagers les plus vulnérable et les moyens de transport les plus efficaces quant à l’utilisation de l’espace sont relégués en bordure sur des bandes minuscules dans l’espace urbain. Or, l’inverse serait bien plus logique : la priorité devrait revenir aux plus vulnérables ainsi qu’aux moyens de transport faisant un usage parcimonieux de la place à disposition - et ce sur toute la voirie. De fait, la voiture squatte l’espace public, alors que dans les plus grandes villes seule la moitié des habitants possède une voiture.
Espace nécessaire par personne selon le moyen de transport
Nos exigences
Suite à diverses décisions politiques, l’espace routier est aujourd’hui réparti de manière très inéquitable. Nous entendons questionner ces conditions cadre légales et les remettre en cause. Ainsi l’espace routier réservé aux voitures stationnées devrait être transformé en espace libre et de rencontres ou toutes les rues devraient passer en régime de zone 30 en ville. La rue devrait devenir à nouveau un espace public, perçu et utilisé comme tel. Nous voulons montrer que le privilège accordé aux automobilistes de disposer de cet espace (malheureusement de nos jours la réalité dans les villes suisses) ne se justifie pas.
Présentations sur la consommation d’espace
Présentation du Dr. Peter De Haan (en Allemand), Ernst Basler+Partenaires, chef de groupe de la politique énergétique et mobilité, mars 2015
Présentation de Fritz Kobi (en Allemand), spécialiste en planification des transports et des routes, mars 2015
Action estivale avec un linge de bain géant (2017)
Les dimensions gigantesques d’une place de stationnement frappent d’autant plus que cet élément est sorti de son « contexte naturel » (à savoir l’espace routier) et placé dans une prairie : 13,5 m2 de béton gris dans un lieu vert et idyllique ont de quoi frapper les esprits. Aline Trede a eu un geste provoquant aux bains publics du Marzili à Berne le 5 août, quand elle y a déployé un linge de bain de la taille d’une place de stationnement. Elle avait décidé de s’octroyer pour une fois autant d’espace qu’une voiture le fait au quotidien comme allant de soi.
Cette action estivale en 2015 faisait partie intégrante de la campagne d’actif-trafiC sur la consommation d’espace du trafic motorisé. Nous voulons encourager la population à questionner la répartition actuelle des surfaces dans les rues. Les usagères et usagers les plus vulnérable doivent mieux être pris en compte dans l’espace public routier.