Le 24 novembre prochain, le peuple suisse votera sur 6 projets d’élargissement autoroutiers. actif-trafiC présente un argumentaire en 9 points détaillant les conséquences qu’auraient de tels projets sur les villes et villages alentours, l’augmentation du trafic, la biodiversité et les terres agricoles. Nocifs, inutiles et coûteux, ces projets de méga-autoroutes ne sont plus à l’ordre du jour pour la Suisse de 2024. 9 arguments le démontrent, appuyés de graphiques, d’illustrations et d’études.
Les raisons de s’opposer aux projets d’élargissement des autoroutes sont nombreuses. actif-trafiC en souligne 9 cruciales, afin d’expliquer et de convaincre la population de voter non à ce référendum soumis au vote le 24 novembre prochain.
L’élargissement des autoroutes permet la croissance du trafic … et des embouteillages
S’il est facile de penser que pour remédier aux embouteillages, il suffit d’élargir les routes afin de fluidifier le trafic, cette croyance est rapidement démantelée par les innombrables exemples à travers le monde. En effet, dès qu’une nouvelle infrastructure de transport est créée - ou élargie - les comportements s’adaptent à cette nouvelle offre, créant un appel d’air. La nouvelle infrastructure se retrouve alors rapidement à nouveau surchargée. Les rapports de l’OFROU (Office fédéral des routes) estiment que seulement 10 ans après la mise en service de l’autoroute à 2x3 voies, les bouchons seraient tout aussi importants qu’à l’heure actuelle. Sauf que le trafic n’y serait plus de 80'000 véhicules par jour comme aujourd’hui, mais de 130'000 !
À contre-courant de notre politique climatique
Cette augmentation du trafic est totalement en contradiction avec les objectifs climatiques que les Suisses ont acceptés en adoptant la loi sur la protection du climat en 2023 et impliquant une réduction des émissions du secteur des transports de 57% d’ici 2040 et de 100% d’ici 2050. Toutes les villes concernées se sont également fixé des objectifs de réduction des émissions et du trafic qui ne sont pas compatibles avec l'extension des autoroutes.
Des villes et villages submergés par le trafic
Les autoroutes ne sont pas isolées de l’ensemble du réseau routier, les automobilistes doivent bien emprunter les routes cantonales et communales pour rejoindre ou sortir des autoroutes. Le trafic supplémentaire sur l’autoroute se rependrait alors en ricochet dans les communes alentours. Car les autoroutes ne canalisent pas le trafic, mais le déversent dans les localités.
5,3 milliards gaspillés
Les 6 projets d’élargissement soumis au vote coûteraient à eux seuls 5,3 milliards de francs. Mais ce n’est qu’un début : la Confédération prévoit de gaspiller en tout 35 milliards pour d’autres élargissements routiers ces prochaines années ! En complément, des milliards devront être dépensés pour l’entretien des routes déjà existantes.
Autant d’argent qui devrait plutôt être investi sans hésitation dans les transports en communs ainsi que dans la mobilité cycliste et piétonne, autant dans les villes que dans les périphéries afin de permettre un report modal massif et une amélioration de la qualité de vie pour la population.
Des autoroutes élargies bétonneraient le paysage
Les élargissements des autoroutes ne viendront pas seulement grappiller des terres agricoles (dont de précieuses surfaces d’assolement) et détruire des forêts, mais impacteront directement la biodiversité et les paysages alentours de par la pollution atmosphérique, lumineuse et sonore dont le trafic automobile est responsable.
Plus d’informations : actif-trafic.ch/autoroutes