actif-trafiC se réjouit de l'adoption de la Loi sur les voies cyclables par le Parlement. C'est un signal important pour les cyclistes. Toutefois, pour que le report modal réussisse, il faut un développement immédiat et massif des infrastructures cyclables. Pour cela, il est impératif d'accepter les Initiatives Climat Urbain lancées par actif-trafiC à Genève, Bâle, Berne, Winterthour et Zurich, et de stopper l'extension des routes nationales afin que les fonds ainsi libérés puissent être investis dans la promotion du vélo.
Le Parlement a adopté aujourd'hui la loi sur les voies cyclables. C'est un jalon important pour la promotion du vélo. Les cantons ont enfin une base légale fédérale et des directives concrètes pour améliorer l'infrastructure cyclable. L’inscription dans la loi de voies directes, interconnectées, continues, sûres et de qualité homogène définit des standards importants pour le pays. Cela augmente la pression pour que les itinéraires cyclables répondent à des normes uniformes au-delà des frontières communales. À Genève, cela rend encore plus urgent et nécessaire la mise en œuvre de l’initiative 144 d’actif-trafiC « pour la mobilité douce », acceptée par la population en 2011 et jusqu’ici jamais réellement mise en œuvre. Cela rendra le vélo plus sûr et plus attrayant, et transférera le trafic pendulaire de la voiture vers le vélo.
Le vélo, c'est bon pour le climat
Moyen de transport peu encombrant, respectueux du climat et bon pour la santé : la société dans son ensemble profite d'une augmentation du trafic cycliste. Le trafic automobile est aujourd’hui le secteur de plus émetteur de CO2 en Suisse avec plus d’un tiers des émissions… et cela continue d’augmenter ! Pour limiter les dégâts de la crise climatique, un transfert important de la voiture vers le vélo est donc indispensable. Le potentiel est énorme, car près de 75% des déplacements en voiture sont inférieurs à 10 kilomètres.
Des milliards pour les vélos plutôt que pour les autoroutes
Mais pour cela, il faut une politique fédérale cohérente. Les milliards alloués à l'extension du réseau routier sont en contradiction flagrante avec les objectifs climatiques. L'extension des routes et autoroutes doit être immédiatement stoppée. Les fonds ainsi libérés doivent être investis dans le changement de paradigme en matière de transports : notamment pour créer rapidement des pistes cyclables cohérentes et sûres. C'est une condition essentielle à l'augmentation du trafic cycliste : un grand nombre de cyclistes potentiels renonce encore au vélo car le réseau actuel n’est pas assez sécurisant pour les néophytes. Cela n’est plus acceptable !
Les Initiatives «Climat Urbain» donnent un nouvel élan au vélo
Les villes ont un rôle de pionnier à jouer à cet égard. La densité de l'habitat et les courtes distances sont des avantages indéniables pour la promotion du vélo dans les villes. C'est pourquoi les Initiatives Climat Urbain d'actif-trafiC appellent les centres urbains que sont Genève, Bâle, Berne, Winterthour et Zurich à réaménager leurs rues pour y créer plus que jamais de l'espace pour les cyclistes. Le succès de l'Initiative Climat Urbain à Saint-Gall montre que cette revendication est attendue dans les villes et donne un nouvel élan au vélo. C'est une nécessité urgente au vu de la crise climatique.