actif-trafiC regrette vivement le rejet par le Conseil National de l'initiative pour les glaciers et l'absence d'objectifs intermédiaires concrets dans le contre-projet direct. Des mesures efficaces sont urgentes et nécessaires pour réduire les émissions de CO2 des transports, y compris le trafic aérien. Ces derniers sont responsables de la moitié de l'impact climatique de la Suisse.
Ce rejet par le Conseil national est une occasion manquée de mettre enfin la Suisse sur la voie d’une politique climatique acceptable et avec ce refus, notre pays risque fort de ne pas atteindre les objectifs de l'accord de Paris.
Les violentes inondations et les incendies destructeurs tout autour du globe l'été dernier ont montré à quel point la situation est dramatique, ce que le deuxième volet du nouveau rapport du GIEC dévoilé lundi dernier a encore confirmé. Mais le Conseil national ne prend toujours pas la crise climatique suffisamment au sérieux. En effet, l'initiative pour les glaciers est le strict minimum pour mettre la Suisse sur la voie d’atteindre l'objectif de rester sous les 1,5°C de réchauffement.
Le fait que le Conseil national ne se contente pas de fixer l'objectif net zéro pour 2050, mais qu'il stipule également que la protection du climat doit être répartie de manière égale sur les 28 prochaines années est un pas dans le bon sens. Cependant, la réserve de la «viabilité économique», dont l'interprétation est totalement ouverte, risque de bloquer les mesures nécessaires à la protection du climat. C'est inacceptable et irresponsable. Le contre-projet direct doit absolument être amélioré.
Avec ce non du Conseil national à l'initiative, un contre-projet indirect efficace est absolument nécessaire. Les transports, y compris le trafic aérien, sont responsables de la moitié de l'impact climatique en Suisse (cf. interpellation 21.4259). L'extension des autoroutes à coups de milliards est donc diamétralement opposée aux objectifs de protection du climat. Dans le domaine du trafic aérien – le secteur le plus nuisible au climat en Suisse, responsable de 27% de notre impact climatique – il est urgent de prendre des mesures de réduction efficaces, comme la taxe sur les billets d'avion.
actif-trafiC exige donc que des mesures cohérentes et efficaces soient enfin décidées dans le secteur des transports (y compris le trafic aérien). La commission de l'environnement, de l'aménagement du territoire et de l'énergie (CEATE-N) a maintenant la possibilité d'élaborer un contre-projet indirect convaincant.