Deux mois après le NON clair à l'extension des autoroutes, le conseiller fédéral Albert Rösti vient d’informer sur la suite des événements. actif-trafiC prend acte de la pause de réflexion annoncée, mais rappelle fermement que la décision du peuple contre l'extension de l'autoroute doit être respectée.
Le 24 novembre 2024, la population a décidé de manière claire et nette que les autoroutes ne devraient pas être élargies. Outre le souci de l'environnement et du climat, le fait de savoir que davantage de capacité routière entraîne davantage de trafic automobile a été déterminant dans le refus de l'extension des autoroutes. Selon le sondage postélectoral de LeeWas, une majorité des votant·es s'est prononcée non seulement contre les six projets autoroutiers concrets, mais aussi, de manière générale, contre de nouvelles extensions autoroutières.
Franziska Ryser, co-présidente d'actif-trafiC, déclare à ce sujet:
«La volonté du peuple est essentielle pour l'orientation future de la politique suisse des transports. Il faut enfin un tournant en matière de mobilité pour atteindre les objectifs climatiques. C'est pourquoi nous ne pouvons plus nous permettre de mauvais investissements dans des autoroutes nuisibles au climat, mais nous devons d'urgence promouvoir les transports publics.»
Pour actif-trafiC, les éléments suivants sont notamment importants pour la suite: vu les objectifs climatiques ancrés dans la loi (diminution des émissions du secteur des transports de –70% d'ici 2040 et de –100% d'ici 2050), il ne doit pas y avoir de capacité routière supplémentaire. Il faut au contraire engager un transfert massif du trafic automobile vers la marche, le vélo et les transports publics, plus respectueux de l'environnement. L'argent du fonds pour les routes nationales et les agglomérations (NAF) doit donc être investi de manière ciblée dans des projets qui encouragent le passage à des moyens de transport respectueux du climat.
Pour les TP, il ne faut pas seulement miser sur des projets d'extension, mais aussi sur des extensions de l'offre (notamment des horaires plus denses dans les régions rurales) et des modèles de prix attractifs. De manière générale, il faut questionner l'extension tentaculaire de l'infrastructure là où elle est déjà fortement développée – et se concentrer sur une utilisation plus efficace de l'infrastructure existante (p. ex. covoiturage, modèles de travail flexibles, etc.). Le fonds d'infrastructure ferroviaire (FIF) doit être utilisé pour les aménagements de l'infrastructure ferroviaire qui sont nécessaires à l'extension des cadences.
Une réévaluation – comme l’a annoncé Albert Rösti – qui préparerait un retour par la fenêtre des projets rejetés par la population serait inacceptable pour actif-trafiC. La volonté populaire est claire: c’est NON à l'extension des autoroutes. Le verdict des urnes doit être respecté.