Communiqué de presse · Mardi 18 avril 2023
La commission des transports du Conseil national a annoncé avoir accepté l’étape d’aménagement 2023 des routes nationales par 14 voix contre 11, à savoir de dépenser plus de 5 milliards pour de nouvelles capacités autoroutières dans les agglomérations. actif-trafiC est consterné par cette décision totalement contradictoire avec l’urgence climatique. Si le Parlement devait maintenir ses plans, actif-trafiC lancera, avec ses partenaires, un référendum contre l'extension des autoroutes.
En novembre 2022, actif-trafiC, organisation active pour des transports d’avenir, a déposé 26'074 signatures à l’appui de sa pétition «Des milliards pour le climat, pas pour des autoroutes!», pour s’opposer aux plans du Conseil fédéral qui prévoyait d’investir 4,3 milliards de francs dans de nouvelles autoroutes. Aujourd’hui, nous apprenons que non seulement la commission n’a pas tenu compte des demandes de notre pétition, mais que la facture a encore été gonflée en y ajoutant un projet de troisième voie autoroutière en Suisse romande (Le Vengeron-Coppet-Nyon) pour 911 millions supplémentaires! Une aberration. actif-trafiC demande que ces milliards soient investis dans la protection du climat plutôt que gaspillés dans la construction d'autoroutes qui ne feront que créer du trafic supplémentaire.
Les émissions dues au trafic continuent d'augmenter
Rediriger l’argent au bon endroit est pourtant une nécessité urgente. Il y a une semaine à peine, l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) a annoncé que les émissions de gaz à effet de serre avaient augmenté - notamment parce que les émissions dues au trafic ont continué de croître. «Les transports sont l'enfant terrible de la politique climatique, le seul secteur qui continue d’augmenter», affirme Franziska Ryser, coprésidente d’actif-trafiC et conseillère nationale des Vert·e·s. «Il manque clairement des mesures pour réduire efficacement les émissions de CO₂ dues au trafic», critique-t-elle encore.
La commission des transports maintient ses plans d'extension autoroutière
Ce serait pourtant très simple: le train, le tram, le trolleybus, le vélo ou la marche à pied sont des solutions nettement plus respectueuses du climat que le trafic automobile. En effet, les voitures électriques, considérées sur l'ensemble de leur cycle de vie, génèrent aussi des émissions importantes. Malgré cela, la commission des transports du Conseil national a n’a pas tenu compte des demandes de notre pétition et même alourdi encore les plans d'extension autoroutière du Conseil fédéral. «Nous ne comprenons pas comment on peut décider d'objectifs climatiques comme la neutralité carbone… tout en cimentant à coups de milliards la dépendance automobile, horriblement nuisible au climat», déclare Thibault Schneeberger, consterné par cette décision.
Un référendum se profile à l'horizon
Il faut renoncer à toute extension des autoroutes. Car l'augmentation du trafic automobile devient ainsi une prophétie auto-réalisatrice: «Plus on développe les capacités routières, plus on génère du nouveau trafic. Pour une politique climatique cohérente, il faut investir dans les infrastructures pour des modes de déplacement respectueux du climat», exige Franziska Ryser. «Si le Parlement maintient ses projets d'extension autoroutière, actif-trafiC lancera un référendum avec ses partenaires».