Le 5 juin, nous votons sur une initiative qui demande une traversée autoroutière du lac entre Vésenaz (Pointe à la Bise) et Chambésy/Bellevue (Le Vengeron). Ce projet est combattu par de très nombreuses associations. En effet, cet ouvrage n’aura que des impacts négatifs : augmentation du trafic et de la pollution de l’air, plus de bouchons, saccage de paysages uniques, 12 km d’autoroute en pleine campagne, dépenses colossales, etc. Il faut voter NON.
NON à un projet inutile et dépassé
Davantage de pollution? NON!
Les dépassements des normes légales de pollution sont déjà fréquents avec un impact très lourd sur la santé de la population. Une nouvelle autoroute créerait encore plus de bruit et de pollution aux abords du lac et dans l’ensemble de l’agglomération.
Nouvelle autoroute = + de trafic!
La construction d’une nouvelle route entraîne toujours davantage de trafic. L’autoroute d’Annecy le prouve : quelques années après sa mise en service, l’autoroute est très fréquentée ET la route de Cruseilles est à nouveau aussi encombrée qu’avant.
Ce projet ne répond d’ailleurs pas à des besoins réels : personne ne se rendrait des Eaux-Vives aux Pâquis en faisant un détour de 20 km. Au contraire, cette infrastructure incitera de nouvelles personnes à multiplier leurs déplacements en voiture.
Ruiner nos loisirs? NON!
Les loisirs sur le lac et près des rives seraient ruinés : baignade, promenade et voile seront sinistrés par un ouvrage gigantesque et bruyant. Les belles rives de Vésenaz et de Cologny, la campagne vers Choulex, Vandoeuvres et Meinier ne seront plus qu’un lointain souvenir.
De nouveaux bouchons ? NON !
L’autoroute sur le lac créerait de nouveaux goulets d’étranglement, au Vengeron, par exemple. De plus, si l’option du tunnel (ou tunnel-pont) est retenue, les bouchons, interdits en souterrain, s’accumuleraient à cause des feux de circulation aux entrées de l’ouvrage, dans d’énormes échangeurs autoroutiers !
Centre–ville apaisé? PAS avec une autoroute!
Une traversée Vengeron – Pointe à la Bise ne réduirait pas le trafic au centre-ville. Les emplois et activités étant concentrés au centre, l’essentiel du trafic continuerait d’y converger.
Les alternatives existent!
Le meilleur moyen de libérer le centre-ville et les routes périphériques, c’est de donner la priorité aux transports publics et d’encourager la mobilité cycliste et piétonne.
- CEVA (RER Léman Express), dès 2019
- extension de lignes de tramway
- renforcement des fréquences TPG et amélioration de l’offre transfrontalière
- construction de P+R en périphérie
- développement du co-voiturage
- priorité des TPG dans la circulation pour les rendre plus rapides
NON à la destruction d’une nature précieuse
La traversée du lac ne concerne pas seulement le lac et ses rives, mais aura des répercussions énormes sur la campagne alentour et sur des zones naturelles d’une grande richesse.
Saccager des milieux naturels? NON!
L’autoroute passerait à 25 m de la Pointe à la Bise, qui est l’unique réserve naturelle lacustre du canton et qui accueille de nombreux oiseaux et batraciens. D’autres zones naturelles d’importance nationale sont menacées: la Haute Seymaz notamment, qui a vu le retour du castor grâce à sa récente renaturation. Ce projet menace directement des connexions naturelles essentielles pour la faune locale!
Boucher l’horizon? NON!
Le pont serait d’une hauteur proche de celle du jet d’eau, il boucherait complètement la vue sur la rade, le Salève et le Mont-Blanc et défigurerait le lac. De plus, le bruit de fond continu d’une autoroute dégraderait la qualité de vie des habitant·e·s des villages alentours et de la faune.
3x plus de gravats que le CEVA? NON!
Cet ouvrage va générer au minimum 3,5 millions de m3 de gravats à évacuer, à savoir 3x plus que le CEVA si c’est un pont... ou 6x plus si c’est un tunnel!
Détruire le climat? NON!
Alors que le réchauffement climatique est une préoccupation mondiale majeure, un tel projet dédié au trafic motorisé ferait exploser les émissions de CO2 du canton.
Poumon vert menacé? NON!
L’autoroute et ses jonctions de Rouelbeau et Puplinge, ainsi que les projets de forte densification et de zone industrielle prévus aux abords de l’autoroute ne se feraient qu’en détruisant la nature et les terres agricoles!
NON à un projet extrêmement coûteux!
Les initiants eux-mêmes ignorent les coûts réels de la nouvelle autoroute. Leurs chiffres sont donc trompeurs ! Une chose est certaine : un tel projet saignerait irrémédiablement les finances du canton et ne laisserait plus de moyens pour d’autres secteurs (social, écoles, transports publics, etc.).
Entre 5 et... 12.8 milliards!
Le Conseil d’Etat parle d’un coût total de 5.6 à 12.8 milliards pour la traversée du lac, l’autoroute sur la rive gauche et les ouvrages de liaison. Mais les inconnues sont nombreuses : la tranchée couverte de Vésenaz, par exemple, aurait dû coûter moins de 22 millions. Au final elle a coûté 68,5 millions!
Genève n’a pas les moyens et la Confédération ne paiera pas!
La Confédération, qui devrait financer la traversée du lac, la considère actuellement comme inutile. En effet, Berne a décidé d’investir près de 2 milliards dans l’élargissement de l’actuelle autoroute de contournement de 2 à 3 voies, travaux qui débuteront dès 2018. Dans un canton déjà endetté et où les autorités multiplient les mesures d’austérité, qui payera la traversée en cas d’acceptation?
Partenariat Public-Privé : une mauvaise affaire!
Les finances du Canton sont telles que l’Etat n’a même pas le droit de dépenser un tel montant. Il est donc envisagé d’installer un péage (20.– aller/retour) et de demander au privé de pré-financer cet ouvrage, à travers un partenariat public-privé (PPP). Or, avec des taux d’intérêts de 4%, cela coûterait bien plus cher à long terme à la collectivité!
Pistes cyclables sur l’ensemble du canton: 80 millions
Prolongation d’une ligne de tram: 330 millions
Traversée du lac: 5 milliards (minimum)
Avec 5 milliards, on peut :
- construire 15 lignes de tram
- rénover 50 cycles d’orientation
- construire 50 théâtres
- rénover 7 fois tous les bâtiments publics